Éblouis par la mer reprend la direction du nord

Éblouis par la mer reprend la direction du nord

The Blinding Sea (Éblous par la mer en VOST) est un long métrage documentaire HD, en VOA avec sous-titres français incrustés, retraçant la vie et la carrière de l’explorateur polaire norvégien Roald Amundsen dans les années 1897-1928. En tournant ce film primé, j’ai utilisé la caméra pour explorer les espaces polaires et maritimes, enregistrer les traditions orales et évoquer des états de santé psychologiques et physiques. Ce film révèle comment Amundsen est devenu un chef d’expédition agile, en apprenant directement auprès des Inuits canadiens des compétences et techniques polaires, ainsi qu’un style de gestion bien adapté.

La semaine prochaine, je vais présenter Éblouis par la mer à la communauté inuite de Gjoa Haven. Pour ce faire, il va falloir prendre plusieurs vols : de Québec à Vancouver, puis à Yellowknife et enfin à Gjoa Haven, avant de reprendre une série de quatre vols pour rentrer chez moi ! Quelle joie de partager mon travail avec les Inuits, car ce film rend hommage au système de connaissances des Inuits et souligne leur rôle dans la vie et la carrière d’Amundsen.

Il y a quelques mois, après avoir visionné la version finale du film, la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, membre de la nation inuite, m’a remercié pour ma « contribution personnelle au processus de vérité et de réconciliation au Canada »

La Belgica au clair de la lune, prise dans les glaces de la mer de Bellingshausen au large de l’Antarctique, et, un peu plus loin, une baleine perçant la surface

Selon sir Muir Gray, l’un des principaux promoteurs de la médecine fondée sur les données probantes, ancien directeur du Comité national de dépistage au Royaume-Uni et de la Bibliothèque nationale pour la santé, et Professeur de chirurgie à l’Université d’Oxford : « En réalisant ce film fascinant fondé sur des données probantes, George jette un regard neuf et rafraîchissant sur l’exploration polaire. Éblouis par la mer dépeint Roald Amundsen et les autres explorateurs de son époque en fonction de leur accès, ou de leur manque d’accès, aux connaissances scientifiques. Amundsen a étudié les connaissances tacites basées sur l’expérience des Inuits canadiens, qui avaient une culture orale. Le film montre qu’Amundsen a ensuite appliqué les méthodes inuites, élaborées par ces derniers de manière à éviter la maladie, la détresse et la famine, lors de sa propre expédition au pôle Sud. D’autres explorateurs de son époque ont connu une mort douloureuse et évitable parce qu’ils n’ont pas cherché à acquérir ces mêmes connaissances. »

J’ai tourné ce film en Antarctique, sur l’océan Austral, en Alaska, sur la mer de Beaufort, au Yukon, au Nunavut, au Québec, au Mexique, en Norvège, en Irlande, en Écosse, en Angleterre, et en Belgique. Ce film va au-delà de la glorification héroïque (mythologisation) et du jeu de massacre (démythologisation) des biographies d’explorateurs conventionnelles. En effet, Éblouis par la mer met l’accent sur l’importance des nouveaux paradigmes de connaissance dans un contexte interculturel.

Parhélie à l’aube, au-dessus de la mer de Beaufort

Dans ce film, je suis les parcours d’Amundsen et dun certain nombre de ses collègues et rivaux tels que Adrien de Gerlache, Frederick Cook, Joseph-Elzéar Bernier, Robert Falcon Scott, Ernest Shackleton et Teddy Evans. Mais je ne me contente pas doffrir aux spectateurs des perspectives européennes sur lexploration polaire. Je mappuie également sur les traditions orales inuites et tchouktches concernant Amundsen et lacquisition de connaissances.

Éblouis par la mer donne un visage humain à l’exploration polaire, en révélant les liens entre les familles – sur cette photo, prise en Norvège, Johan Amundsen montre à sa cousine Anne-Christine Amundsen Jacobsen comment leur grand-oncle Roald Amundsen portait des lunettes de neige inuites, fabriquées en os de caribou.

Le film présente ces descendants dexplorateurs polaires européens ainsi que des descendants dInuits de l’Arctique canadien et de Tchouktches sibériennes ayant le mieux connu Amundsen à son époque : Anne-Christine et Johan Amundsen, Bernard de Gerlache, Falcon Scott, Alexandra Shackleton, Julian Evans, Bob Konana, Paul Ikuallaq, George Konana, Freda Nakoolaq, Gloria Corbould et d’autres.

Paul Ikuallaq construit un igloo à Gjoa Haven : c’est le petit-fils de Koleok, une femme inuite qui connaissait suffisamment Amundsen pour le demander en mariage, à l’été 1904. Qu’ont appris les Inuits à Amundsen ? Un Inuk, Teraiu, a montré à Amundsen comment construire un igloo pas moins de soixante fois ! Les deux années d’apprentissage d’Amundsen auprès des Inuits se sont avérées fondamentales pour lui.

La réalisation d’Éblouis par la mer a nécessité des recherches rigoureuses fondées sur des données probantes. Je propose de nouvelles perspectives sur la façon dont Amundsen a fait preuve d’agilité, en désapprenant ce qu’il croyait savoir, en mettant de côté les théories européennes spéculatives, en s’appuyant sur les connaissances pratiques des Inuits canadiens et en s’adaptant en temps réel. Les relations d’Amundsen avec les Inuits étaient fondées sur la reconnaissance et le respect mutuels ainsi que le partage des connaissances, comme le montrent ses interactions étroites avec Koleok et sa famille en 1904-1905.

Captées à Gjoa Haven, les chanteuses de gorge inuites Janet Aglukkaq et Robin Ikkutisluk figurent à plusieurs reprises dans Éblouis par la mer

À propos de George Tombs …

Artiste-historien établi au Québec, je crée des œuvres à la fois en anglais et en français. En tant que journaliste et ancien boursier Michener, j’ai fait des reportages sur six continents pour la presse écrite, la radio et la télévision, avant de servir comme directeur général d’une association médicale internationale, et ensuite comme professeur d’université. Titulaire d’un doctorat en histoire et philosophie des sciences de l’Université McGill, j’ai effectué une année de troisième cycle en sciences médicales à l’Université d’Oxford. Éblouis par la mer est mon premier film.

Éblouis par la mer a été une aventure passionnante. La réalisation de ce film m’a permis d’acquérir une toute nouvelle façon de voir.

En présentant ce film en Amérique du Nord et en Europe, j’interagis avec mon public sur la façon dont Amundsen a désappris ce qu’il croyait savoir, afin d’apprendre du paradigme de connaissances inuit, ce qui lui a permis d’achever sa navigation à travers le passage du Nord-Ouest, d’atteindre le pôle Sud et de mener d’autres expéditions polaires.

George Konana brave le froid à Gjoa Haven. Lors de la réalisation de ce film, sept descendants inuits de Koleok ainsi que Gloria Corbould (dont la mère tchouktche Cakonita avait été adoptée par Amundsen) ont été très généreux de leur temps et de leurs connaissances.

Infos sur le film :

Production, réalisation, direction de la photographie, recherche, scénario, narration et direction musicale : George Tombs

Montage : Guillaume Falardeau.

Ce film est dédié à Marie Frenette.

Distribution : George Tombs, par l’intermédiaire des Films Evidentia inc.

Je détiens 100% des droits de ce film, c’est-à-dire les droits éducatifs/non théâtraux, ainsi que les droits de télédiffusion et de streaming.

George Konana, lors de la journée la plus froide de la production: température de l’air -54°C (-65°F), facteur de refroidissement éolien -68°C (-90°F)

Le film est disponible dans les versions suivantes : Apple Prores 422 (HQ) et H.264. Ce film 1080p est en couleur, 16×9, 29,97 images par seconde. VOA avec sous-titres français. La trame sonore a été masterisée en stéréo.

J’ai tourné plusieurs scènes à bord du brise-glace de recherche canadien Amundsen lors de l’hivernage sur la mer de Beaufort : température de l’air -48°C (-54°F)

Chapitres avec codes temporels et durées des chapitres :

Chapitre 1 : La quête polaire → → 0:00:00-0:12:45 (12m45)

Chapitre 2 : La lutte pour la survie → → 0:12:46-0:27:57 (15m11)

Chapitre 3 : Premier contact → → 0:27:58-0:40:18 (12m20)

Chapitre 4 : Le meilleur des mondes → → 0:40:19-0:50:40 (10m21)

Chapitre 5 : Temps de passer à autre chose → → 0:50:41-1:04:09 (13m29)

Chapitre 6 : La course au pôle Sud → → 1:04:12-1:17:20 (13m08)

Chapitre 7 : Vagabonder → → 1:17:22-1:26:58 (9m35)

Chapitre 8 : Disparaître → → → 1:27:00-1:45:34 (18m34)

Générique : → → → 1:45-37-1:48:11 (2m34)

J’ai passé trois semaines à tourner des scènes pour Éblouis par la mer à bord du trois-mâts barque Europa sur l’océan Austral entre Ushuaia en Terre de Feu et la péninsule Antarctique. Photo utilisée avec l’autorisation de Dawie Malan. Toutes les autres photos de ce document de présentation sont de George Tombs.

J’ai mérité vingt-cinq prix et distinctions dans des festivals pour ce film, et mon équipe en a mérité trois autres. Voici quelques-uns des prix et des sélections officielles du film :

Festival du film indépendant de Toronto 2020 : Prix du meilleur documentaire

Festival du film indépendant de Montréal, octobre 2020 : Prix du meilleur premier documentaire et Prix d’excellence du long métrage documentaire

Nature Without Borders International Film Festival (Delaware), novembre 2020 : Prix d’excellence pour la biographie et Prix d’excellence pour la cinématographie

Festival international du film d’art de Berlin, 2021 : Prix du meilleur premier long métrage

Prix du cinéma indépendant de New York, 2021 : Prix du meilleur documentaire international …

 

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