S’ouvrir à un nouveau paradigme

S’ouvrir à un nouveau paradigme

L’accroche : L’explorateur polaire norvégien Roald Amundsen avait faim de lieux désertiques et fut animé par une passion pour les connaissances autochtones et scientifiques.

The Blinding Sea (Éblous par le mer en VOST) est un long métrage documentaire HD, en VOA avec sous-titres français incrustés, retraçant la vie et la carrière de l’explorateur polaire norvégien Roald Amundsen dans les années 1897-1928. Dans ce film primé, j’utilise la caméra pour explorer les espaces polaires et maritimes, enregistrer les traditions orales, révéler les interactions humaines et évoquer des états de santé psychologiques et physiques. Dans ce film, je démontre comment Amundsen est devenu un chef d’expédition agile, en apprenant directement des Inuits canadiens des compétences et techniques polaires, ainsi que leur art de la gestion.

L’océan Austral est une étendue sauvage à couper le souffle, et un véritable défi à filmer

Éblouis par la mer a sa propre histoire. C’est un film d’aventure extrême, tourné sur l’océan Austral, en Antarctique, à travers l’Arctique et sur la mer de Beaufort. C’est aussi un travail d’érudition rigoureux qui met en lumière la condition humaine et l’acquisition minutieuse de connaissances expérientielles dans l’environnement polaire.

J’ai complété une première version en 2020, que j’ai projetée en tournée à travers l’Amérique du Nord et l’Europe, remportant 25 prix dans des festivals à travers le monde.

Puis … quelque chose d’inattendu s’est produit ! Lors d’une tournée de film au Nunavut en novembre 2023, j’ai assisté à plusieurs projections devant un public inuit.

J’ai tellement appris lors de ces rencontres que j’ai décidé de reprendre Éblouis par la mer et de le retravailler de fond en comble. Il en a résulté un film interactif qui rend hommage et s’adapte aux connaissances autochtones, tout en bénéficiant de la participation active des Inuits eux-mêmes. La nouvelle version du film a été achevée en mars 2025.

En réalisant ce film, j’ai bénéficié de la participation active, des conseils et des apparitions à l’écran d’Inuits comme Freda Nakoolaq, photographiée ci-dessus, qui incarne son arrière-grand-mère Koleok dans le film. J’ai été étonné de découvrir que Koleok connaissait bien Amundsen en 1903-1905 ; ils ont voyagé ensemble pendant plusieurs mois avec sa famille élargie ; elle était pour lui une vectrice de connaissances autochtones. Elle lui a également proposé de l’épouser, même si Amundsen a décliné l’offre.

Éblouis par la mer suit le parcours d’Amundsen et d’un certain nombre de ses collaborateurs et rivaux tels qu’Adrien de Gerlache, Frederick Cook, Joseph-Elzéar Bernier, Robert Falcon Scott, Ernest Shackleton et Teddy Evans. Ce film présente également les Inuits en tant qu’explorateurs à part entière. Ils exploraient les régions polaires depuis des milliers d’années avant l’arrivée des Européens, et ont toujours des connaissances d’une valeur inestimable sur les régions polaires.

Dans ce film, je présente aux spectateurs des personnes directement liées à l’histoire : Anne-Christine et Johan Amundsen, Bernard de Gerlache, Falcon Scott, Alexandra Shackleton, Julian Evans, Bob Konana, Paul Ikuallaq, George Konana, Freda Nakoolaq, Gloria Corbould et d’autres. Ainsi, le film s’inspire des traditions orales racontées dans les familles de ces explorateurs de même que dans les familles de descendants des Inuits de l’Arctique canadien et des Tchouktches de Sibérie qu’Amundsen connaissait le mieux à son époque.

La Belgica au clair de la lune, prise dans les glaces de la mer de Bellingshausen au large de l’Antarctique, et, un peu plus loin, une baleine perçant la surface

J’ai tourné ce film en Antarctique, en haute mer, dans l’Arctique entre l’Alaska, le Yukon et le Nunavut, au Québec, au Mexique, en Norvège, en Irlande, en Écosse, en Angleterre, et en Belgique. J’ai également effectué des recherches dans des archives en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Canada aux États-Unis, en Irlande, au Royaume-Uni, en Belgique, en Allemagne, en Norvège et en Russie. Dans ce film, j’évite le genre de glorification héroïque (mythologisation) et de jeu de massacre (démythologisation) qui caractérise beaucoup de biographies conventionnelles d’explorateurs.

Basé sur des recherches rigoureuses, Éblouis par la mer offre un aperçu totalement nouveau de la manière dont Roald Amundsen est devenu un leader agile. En effet, il a désappris ce qu’il pensait savoir, et a rejeté les théories européennes spéculatives, afin d’apprendre auprès des Inuits canadiens, pendant un séjour de deux ans au Nunavut, des compétences et techniques polaires ainsi que l’art de la gestion inuit, qui consiste à travailler avec la nature plutôt que contre elle. En fait, la relation d’Amundsen avec les Inuits fut basée sur la reconnaissance, le respect mutuel et le partage des connaissances, comme en témoigne sa relation avec Koleok et sa famille en 1904-1905.

Dans ce film, je mets en évidence le rôle des femmes en tant que vectrices du savoir, ainsi que le rôle de la santé et de la nutrition dans l’exploration polaire.

Paul Ikuallaq en train de construire un igloo pour moi à Gjoa Haven : c’est le petit-fils de Koleok
Captées à Gjoa Haven, les chanteuses de gorge inuites Janet Aglukkaq et Robin Ikkutisluk figurent à plusieurs reprises dans Éblouis par la mer
J’ai tourné plusieurs scènes à bord du brise-glace de recherche canadien Amundsen lors d’un hivernage en mer de Beaufort – température de l’air -48° C (-54° F)
Parhélie à l’aube, au-dessus de la mer de Beaufort
Éblouis par la mer donne un visage humain à l’exploration polaire, en retraçant les liens entre les familles – dans cette photo, prise en Norvège, Johan Amundsen montre à sa cousine Anne-Christine Amundsen Jacobsen comment leur grand-oncle Roald Amundsen mettait des lunettes de neige inuits, en os de caribou
Une photo de moi à l’intérieur d’un igloo, Gjoa Haven, Nunavut

À propos du cinéaste

Artiste-historien résidant au Québec, je suis auteur et cinéaste primé. En tant que journaliste et ancien boursier Michener, j’ai fait des reportages sur six continents ; par la suite, j’ai servi comme directeur général d’une association médicale internationale puis comme professeur d’université. Je détiens un doctorat en histoire de l’Université McGill et j’ai complété une année au 3e cycle en sciences médicales à l’Université d’Oxford. De plus, j’ai passé des années à acquérir de l’expérience à l’« Université des grandes étendues sauvages », en produisant des documentaires radio dans l’Arctique, en Patagonie et dans le Sahara.

Éblouis par la mer a été une grande aventure à réaliser ! Je diffuse ce film en flux (streaming), offrant des ateliers et des conférences sur la manière dont Amundsen a désappris ce qu’il pensait savoir, afin d’apprendre auprès des Inuits canadiens des compétences et techniques polaires ainsi que leur art de la gestion.

Grandes lignes du générique :

Production & réalisation, direction photo, recherches, scénario, narration & direction musicale : George Tombs

Montage vidéo : Guillame Falardeau.

© Evidentia Films Inc. 2025

George Konana brave le froid extrême à Gjoa Haven. Pendant le tournage de ce film, sept des descendants inuits de Koleok ainsi que Gloria Corbould, fille de Cakonita, la fille tchouktche adoptée par Amundsen, ont généreusement partagé avec moi leur temps et connaissances

Distribution:

Distributeur: George Tombs, qui détient la pleine propriété (100 %) de ce film – droits éducatifs, exploitation non-commerciale, télédiffusion et streaming.

George Konana, arrière-petit-fils de Koleok, lors de la journée la plus froide de la production: Température de l’air -54° C (-65° F), température ressentie -68° C (-90° F)

Spécifications techniques :

Ce film est disponbile pour la diffusion en flux (streaming) et dans les versions suivantes pour des projections en présentiel : Apple Prores 422 (HQ) et H.264. Ce film 1080p film est en couleur, 16×9, 29.97 fps. Réalisé en VOA, ce film est accompagné de sous-titres pour malentendants en anglais et disponible avec sous-titre français incrustés. En stéréo.

Chapitres avec codes temporels et longueur de chaque chapitre :

Chapter 1 : Exploration polaire                 0:00:00-0:14:01 (14m01)

Chapter 2 : Lutte pour la survie                0:14:04-0:30:15 (16m11)

Chapter 3 : Premier contact                      0:30:17-0:43:58 (13m41)

Chapter 4 : Monde de merveilles              0:44:01-0:55:07 (11m06)

Chapter 5 : Passer à autre chose               0:55:10-1:03:16 (8m06)

Chapter 6 : Course vers le pôle Sud          1:03:19-1:25:43 (22m24)

Chapter 7 : Toujours plus loin                   1:25:47-1:37:51 (12m04)

Chapter 8 : Disparaître                               1:37:58-1:57 :49 (19m09)

Générique :                                                   1:57 :51-2:00:26 (2m35)

Pendant trois semaines j’ai tourné des scènes à bord du trois-mâts barque Europa sur l’océan Austral et le long de la péninsule antarctique. Photo a/s Dawie Malan. Toutes les autres photos de ce texte de présentation sont de George Tombs.

 

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