Mary Simon
Mary Simon

Mary Simon, ancienne présidente de la Conférence circumpolaire inuite et de Inuit Tapiriit Kanatami, et ancienne ambassadrice canadienne aux affaires circumpolaires (voici quelques extraits de sa présentation lors de la projection privée du film, à Montréal). «Merci, George Tombs, de m’avoir invitée à participer à cette projection d’Éblouis par la mer. «Si ce film m’intéresse, si je suis là ce soir pour en témoigner, c’est bien parce qu’à travers votre film et votre travail, George, vous avez établi des éléments primordiaux concernant l’histoire inuite de même que nos relations avec certains explorateurs de jadis, et particulièrement avec Roald  Amundsen, manifestement le plus grand explorateur arctique et antarctique de tous les temps. «Non seulement fut-il le premier à franchir le passage du Nord-Ouest – il fut le premier à atteindre le pôle Sud. «Ce film est important. Éblouis par la mer attribue aux Inuits une grande partie des réussites d’Amundsen. «Ce film démontre qu’Amundsen entreprit des préparatifs minutieux, lors d’expéditions aussi longues que dangereuses; il apprit par l’exemple d’explorateurs précédents; il étudia les observations faites par ces derniers; il comprit que pour survivre en région polaire, il fallait travailler avec les Inuits, se lier d’amitié avec eux, gagner leur confiance, leur demander conseil et suivre ces conseils. «Il comprit également que ceux qui ne prêtaient pas attention aux Inuits, qui les ignoraient, finirent souvent par mourir subitement… «Depuis plusieurs années, je travaille assidûment sur la Stratégie nationale sur la scolarisation des Inuits. «Notre histoire, notre culture et notre langue doivent être des éléments clés de ce système scolaire que nous sommes en train de façonner pour nos enfants. «Alors, George, je vous félicite de votre travail et de votre engagement. «Je sais qu’on parle souvent dans l’industrie cinématographique de l’importance de se focaliser. George, vous avez réussi à vous focaliser sur Roald Amundsen. «Et en ce faisant, vous avez dirigé la lumière vers les Inuits, démontrant par la même occasion qu’ils jouent bien plus que les seconds rôles. Je crois en effet que votre travail ouvre la voie à des idées et approches concrètes qui vont nous permettre de nous développer davantage, de nous éduquer. «Je suis persuadée que tout le monde va apprécier votre film, et qu’Éblouis par la mer va non seulement nous donner une meilleure idée de ce qui s’est passé, il y a si longtemps, mais aussi de ce que nous pouvons bâtir ensemble à l’avenir.»

Clark et Peter Agre
Clark et Peter Agre descendent des rapides près de la baie d’Hudson: avec la permission de Peter Agre

Peter Agre, M.D., Lauréat du prix Nobel de chimie (2003), directeur de la «Johns Hopkins Malaria Research Institute» et canoéiste chevronné du Grand Nord canadien: «Éblouis par la mer, un film de George Tombs, ne se contente pas de glorifier les aventuriers de l’Âge héroïque de l’exploration polaire. Il est vrai que George a risqué sa vie en tournant ce film, dans toutes les conditions météorologiques imaginables en Antarctique, captant des images à bord d’un grand voilier ballotté par la tempête sur l’océan Austral, faisant par la suite du traîneau à chiens dans l’Arctique alaskain et au Yukon, séjournant en hiver à bord d’un brise-glace en mer de Beaufort… Puis, à Gjoa Haven, au Nunavut, par -56 ° Celsius (en comptant le refroidissement éolien), sa caméra et ses mains ont rapidement gelé! En fait, ce film dresse un portrait émouvant et authentique du grand explorateur norvégien Roald Amundsen, qui a été le premier à franchir le Passage du Nord-Ouest et le premier à atteindre le pôle Sud. Dans ce film j’ai également été frappé par les magnifiques chants de gorge inuits de Janet Aglukkaq et Kathy Keknek de Gjoa Haven, ainsi que par l’envoûtant chant de sirène de Marie Frenette, auteure-compositrice de Montréal. «J’ai consacré une grande partie de ma carrière professionnelle aux aquaporines — une classe de protéines membranaires qui contrôlent la teneur en eau des cellules, et je m’attends à la rigueur dans les publications comme dans les films. De plus, j’ai parcouru une grande partie de l’Arctique et du Subarctique canadien en canoë. En tant qu’Américain d’origine norvégienne, j’ai entendu parler d’Amundsen pendant toute ma jeunesse, de même que de son mentor et compatriote norvégien Fridtjof Nansen. Ayant déjà pris connaissance de quelques-uns des documentaires antérieurs de George, diffusé  aux ondes de CBC Radio et de la National Public Radio (É-U), je dirais qu’en plus d’apporter à ce film une appréciation du courage, de l’humilité et de la simplicité d’Amundsen, George démontre sa propre passion pour la nature et sa rigueur tant historique que scientifique, tout en engageant l’attention du spectateur. Mais surtout, à travers des entretiens avec des personnes clés impliquées dans l’histoire, Éblouis par la mer révèle à quel point Amundsen respectait les Inuits et autres autochtones du Grand Nord canadien, les Iñupiat (ou Eskimos) du versant nord de l’Alaska, ainsi que les Tchouktches du nord-est sibérien. En explorant les relations qu’Amundsen a tissées avec eux, ce film met l’accent sur le partage des connaissances et la dignité humaine à travers les différences culturelles. Je le recommande vivement.»

Damien Iquallaq, un talentueux tailleur de pierre inuit
Damien Iquallaq, un talentueux tailleur de pierre inuit: photo prise par GT

Damien Iquallaq: «Pas étonnant que George Tombs appelle son documentaire Éblouis par la mer. Je parais dans ce film, tout comme mon oncle défunt Bob Konana et mon oncle Paul Ikuallaq.  C’est merveilleux de voir mes oncles Bob et Paul évoquer l’histoire orale des Inuits – en effet, Paul traduit les propos de Bob. Dans ce film, George a pris l’histoire orale des Inuits, et la présente à la planète entière. Ainsi, nos traditions orales seront préservées pour les générations à venir. Merci, George Tombs. Ce film est un bel accomplissement pour l’histoire du Canada et des Inuits.»

Ken McGoogan rend hommage à l'explorateur John Rae au détroit de Rae, Nunavut
Ken McGoogan rend hommage à l’explorateur John Rae au détroit de Rae, Nunavut

Ken McGoogan, auteur de plusieurs ouvrages historiques sur le Grand nord, dont Fatal Passage et Lady Franklin’s Revenge:  «Avec ce film, le cinéaste George Tombs nous offre une merveilleuse introduction à Roald Amundsen, qui fut sans doute l’explorateur polaire le plus accompli de tous les temps. Tombs remue ciel et terre pour nous livrer cette épopée – il nous emmène non seulement à Oslo, ville natale du norvégien, mais aussi en brise-glace et à la voile dans les glaces arctiques et antarctiques. Le fim rend justice aux Inuits, tout en nous présentant les membres de la famille élargie d’Amundsen aussi bien à Uranienborg qu’à Gjoa Haven. Voilà un film qui en vaut le détour! http://kenmcgoogan.blogspot.ca/

Jean Gaumy, photographe et cinéaste, spécialiste des océans
Jean Gaumy, photographe et cinéaste, spécialiste des océans

Jean Gaumy, photographe chez Magnum Photos depuis bientôt 40 ans: «Très bien réalisé — il y a la belle empreinte de la tradition des documentaires anglophones ainsi qu’un montage efficace et très assumé autour de la voix de George.» Russell Potter, professeur d’anglais au Rhode Island College et spécialiste de l’histoire de l’exploration polaire ayant travaillé sur un documentaire télé consacré au Passage du Nord-Ouest, diffusé par ITN Factual: «Le meilleur documentaire contemporain que je connaisse sur la remarquable carrière d’Amundsen.» Doug Gibson, l’un des meilleurs éditeurs au Canada et écrivain célèbre: «Beaucoup de gens connaissent l’œuvre de George à titre d’auteur et de journaliste. Ce film révèle son côté aventurier, car voilà un homme prêt à sillonner les océans aux extrémités de la terre, et à y braver le froid et les tempêtes extrêmes. Il a lui-même filmé 95% des images de ce film. De plus, il a composé et interprété au piano l’émouvante trame sonore. Dans Éblouis par la mer, George raconte une belle histoire canadienne, aux multiples dimensions poignantes. Je souhaite que ce film soit diffusé le plus largement possible.» David Massell, professeur au départment d’histoire de l’Université du Vermont et auteur de deux ouvrages sur l’histoire politique de l’hydro-électricité dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean:   «Tourné en extérieur aux deux pôles de la planète, Éblouis par la mer est un riche collage de sons et d’images. En réunissant le passé et le présent, ainsi que des perspectives inuits et européennes, ce film explore l’expérience et l’héritage interculturels de Roald Amundsen. Ce film, produit et réalisé par l’artiste-historien George Tombs, soulève des questions importantes concernant la valeur et l’estime accordées aux connaissances inuits par les explorateurs occidentaux.»

Kira Van Deusen a collaboré avec le cinéaste John Houston
Kira Van Deusen a collaboré avec le cinéaste John Houston

Kira Van Deusen, Conteuse, chercheuse indépendante, et auteure de Kiviuq — an Inuit Hero and His Siberian Cousins (Kiviuq — Un héros inuit et ses cousins sibériens):  «Comme enfant Roald Amundsen ambitionnait d’aller là où personne d’autre n’avait été auparavant. Lors de sa quête du Passage du Nord-Ouest, il a appris que bien d’autres avaient été là avant son temps. Amundsen a fait bon usage des compétences et de la cartographie que les Inuits ont généreusement partagées avec lui. Ces connaissances lui ont sauvé la vie en plus de contribuer à son succès. Observateur, persévérant, plein de bonté envers les orphelins, Amundsen ressemblait en fait aux héros épiques inuits. «Amundsen est bien connu comme l’une des personnalités de premier plan de l’Âge héroïque de l’exploration. Or, Éblouis par la mer nous révèle un côté moins connu chez Amundsen. En effet, ce film nous fait découvrir les relations positives et durables qu’il a développées avec les Inuits et d’autres peuples autochtones du Yukon, de l’Alaska et de la Sibérie, nous montrant par la même occasion que les jeunes d’aujourd’hui font face à de nouvelles aventures dans un contexte de réchauffement climatique de l’Arctique — et que les Inuits sont toujours les plus habiletés à nous y initier. «Éblouis par la mer est un film fascinant qui regorge de paysages magnifiques, de cartes anciennes et de photos d’archives: de plus, cette oeuvre à la narration évocatrice comporte des entrevues perspicaces avec des personnes intimement impliquées dans l’histoire d’Amundsen ainsi que de beaux chants de gorges inuits et de la musique instrumentale et vocale occidentale saisissante. «Je recommande fortement ce film.»

Ken Jezek m’indique l’itinéraire d’Amundsen, sur une image mosaïque Radarsat de l’Antarctique
Ken Jezek m’indique l’itinéraire d’Amundsen, sur une image mosaïque Radarsat de l’Antarctique: photo prise par GT

Ken Jezek, professeur émérite au Centre de recherches polaires Byrd, à l’École  des Sciences de la terre de l’Université d’État de l’Ohio (Byrd Polar Research Center, School of Earth Sciences of The Ohio State University) – de 1997 à 2007 il a dirigé la Mission de cartographie de l’Antarctique et est actuellement co-directeur du Projet international GIIPSY qui vise à coordonner l’action de douze agences spatiales dans le cadre de l’Année polaire internationale: «Éblouis par la mer, un documentaire de George Tombs, nous présente d’une manière bien documentée et divertissante la vie et les grandes réussites de Roald Amundsen, explorateur de l’Arctique et de l’Antarctique. Ce documentaire met  en relief – avec brio – des images remontant à l’époque d’Amundsen et des prises de vue originales montrant l’environnement polaire aujourd’hui, illustrant par la même occasion les difficultés rencontrées par les chercheurs polaires d’il y a un siècle et encore de nos jours. Ce film dresse un portrait unique et bien humain d’Amundsen, à partir d’entrevues avec plusieurs de ses descendants.  En effet, ce documentaire constitue une contribution remarquable à l’histoire polaire et je le recommande fortement au grand public comme aux spectateurs en milieu universitaire.»