Roald Amundsen
Roald Amundsen

Éblouis par la mer est un film biographique haute définition (que j’ai tourné avec des caméras Nikon, Sony et GoPro) sur l’explorateur polaire norvégien Roald Amundsen (1872-1928). En tout, il y aura quatre versions différentes du film. Le moyen-métrage et le long-métrage en français, ainsi que des versions moyen-métrage et long-métrage du film en anglais, The Blinding Sea. Le moyen-métrage dans les deux langues a été complété en avril 2016, tandis que le long-métrage dans les deux langues sera complété au début de 2017.

Vague de proue
Vague de proue: photo prise par Mike Stewart

Longtemps considérées comme étant les limites extrêmes de la Terre, les régions polaires semblent à la fois impénétrables, d’une froideur à couper le souffle, et presque entièrement inhabitées. Selon la croyance populaire, les régions perdues de l’Arctique et de l’Antarctique ne peuvent abriter qu’une poignée d’aborigènes et de scientifiques menacés de famine. Mais les régions polaires ont fourni à Roald Amundsen l’occasion de perfectionner ses compétences en tant que navigateur, et de mesurer la limite de ses propres forces. Lors de la plupart de ses expéditions, il a accepté d’être immobilisé dans la banquise, sans pouvoir contacter le monde extérieur, et ce pendant des années.

Freda Arqviq
Freda Nakoolaq, dans le rôle de son arrière-grand-mère Koleok, à Gjoa Haven: photo prise par GT

Ce documentaire fait le portrait des principaux personnages de cette histoire, en recueillant les témoignages de gens intimement associés à l’explorateur, encore aujourd’hui, et qui ont des perspectives uniques à partager avec nous. Le film cherche des réponses aux questions suivantes : Qui était Roald Amundsen? Comment a-t-il appris les techniques de survie et d’exploration en milieu polaire – là où tant d’autres explorateurs européens ont couru après la catastrophe, succombant à une mort atroce? Quels contacts Amundsen a-t-il établi avec les Inuits du Canada, les Iñupiat de l’Alaska et les Tchouktches de la Sibérie, sans oublier, bien entendu, ses compatriotes norvégiens? Et pourquoi ces divers peuples gardent-ils encore de nos jours de bons souvenirs de lui? Cette histoire nous révèle-t-elle quelque chose d’important sur la relation entre humains et chiens esquimaux? Cette histoire nous démontre-t-elle en quoi consistent le respect mutuel entre les peuples, et le partage des connaissances traditionnelles et modernes dans un contexte multiculturel?

Éblouis par la mer comprend des entrevues avec des descendants des grands explorateurs polaires, qui racontent les souvenirs de famille.

Anne-Christine Amundsen Jacobsen est la petite-fille de Roald Amundsen:

Anne-Christine Amundsen Jacobsen: photo prise par GT
Anne-Christine Amundsen Jacobsen: photo prise par GT

Johan Leon Amundsen est le petit-neveu de Roald Amundsen:

Johan Leon Amundsen: photo prise par GT
Johan Leon Amundsen: photo prise par GT

Gloria Corbould est la petite-fille adoptive de Roald Amundsen puisque sa mère, Cakonita, petite fille tchouktche, avait été adoptée légalement par Amundsen:

Gloria Corbould
Gloria Corbould: photo prise par GT

Falcon Scott est le petit-fils de Robert Falcon Scott:

Falcon Scott: photo prise par GT
Falcon Scott: photo prise par GT

Bernard de Gerlache est le petit-fils d’Adrien de Gerlache:

Bernard de Gerlache: photo prise par Guillaume Falardeau
Bernard de Gerlache: photo prise par Guillaume Falardeau

Éblouis par la mer montre à quel point il était difficile pour Amundsen d’entreprendre ses expéditions polaires. Le film fait le parallèle entre les conditions d’il y a un siècle, et celles rencontrées de nos jours. Au 21e siècle, nous savons tous que les régions polaires subissent des pressions importantes, que ce soit les changements climatiques, les communications instantanées ou encore les moyens de transport à l’épreuve des tempêtes.

En fait, en tournant ce film, j’ai vécu une aventure extraordinaire. Je l’ai tourné avec une caméra légère portative HD, afin d’offrir aux spectateurs une perspective humaine, originale et dynamique. Le tournage m’a demandé d’apprendre de nouvelles techniques en extérieur dans des environnements extrêmes, par exemple sur le grand voilier Europa naviguant sur l’océan Austral entre le cap Horn et la péninsule Antarctique, bravant des vagues de 10 mètres; sur le brise-glace canadien Amundsen en mer de Beaufort (facteur éolien de -57 ° C); sur un traîneau à chiens à Gjoa Haven (facteur éolien de -68 ° C, ou -90 ° F). Certaines fois, la caméra a tout simplement gelé – d’autres fois c’était moi qui gelait!

George Konana - facteur éolien de -68°C ou -90°F
Le meneur de chiens George Konana – facteur éolien de -68°C (ou -90°F): photo prise par GT

De nos jours, les navigateurs polaires font face aux vents déchaînés, aux vagues en furie, et aux icebergs flottant à la surface qui peuvent à tout moment transpercer la coque d’un navire comme une lame dans une motte de lard. Voilà pourquoi le tournage d’Éblouis par la mer a été toute une aventure pour moi. En région polaire, la Nature commande toujours le respect. Je vous invite à participer à cette aventure!

Amundsen a traversé bien des glaciers
Amundsen a traversé bien des glaciers: photo parise par GT