Cette galérie vidéos comprend des extraits de même que des scènes supprimées, tournés dans le cadre de la réalisation de mon film, Éblouis par la mer. Sur cette page, vous allez trouver des extraits vidéo que j’ai tournés en océan Austral, en Antarctique, en mer de Beaufort, au Yukon, au Nunavut, au Québec, en Norvège et en Belgique. De temps à autre, je compte bien mettre en ligne des vidéos supplémentaires. Restez à l’écoute!

Éblouis par la mer explore la relation entre les humains et les chiens esquimaux, ce qui m’a demandé de tourner des scènes dans des conditions de voile blanc. Voici le meneur de chiens Louis-Philip Pothier avec son équipage, pendant une tempête de neige à l’île de Baffin.

À Svartskog, en Norvège, les cousins germains Johan Leon Amundsen at Anne-Christine Amundsen Jacobsen essaient des lunettes de neige inuits, faites avec de l’os de caribou. Les Inuits ont appris à Roald Amundsen comment se servir de telles lunettes, afin de se prémunir contre la cécité des neiges, véritable fléau pour les explorateurs polaires à l’époque.

À Svartskog, à côté de la maison d’Anne-Christine, se trouve Uranienborg, maison dans laquelle habitait Roald Amundsen de 1908 jusqu’à sa mort en 1928.

Johan bûche du bois devant son chalet dans le sud de la Norvège. Il se sert d’une hache que son grand-père Leon avait reçue en cadeau de Roald Amundsen.

Réaliser ce film me demande de m’éloigner du comfort de la bibliothèque, en vue de prendre la mer … de croquer la vie quoi. Ainsi, à bord du trois-mâts barque hollandais Europa, je quitte Ushuaia dans le sud de l’Argentine, traversant l’océan Austral toutes voiles dehors, afin de me rendre dans la péninsule Antarctique.

Pendant la traversée de l’océan Austral, je découvre un nouvel univers visuel et sonore que j’ignorais jusque-là.

Roald Amundsen a fait sa première expérience de l’exploration polaire à titre de deuxième officier à bord de la Belgica, lors d’une expédition sous le commandement d’Adrien de Gerlache. À la tombée de la nuit antarctique, alors que d’immenses champs de glaces serraient la Belgica en mer de Bellingshausen, les officiers et membres de l’équipage vivaient un cauchemar éveillé. Plongés dans un environnement extrêmement hostile, ils ne savaient pas s’ils allaient pouvoir rentrer chez eux sains et saufs.

Pendant la longue nuit antarctique, Adrien de Gerlache s’imaginait avec inquiétude le moment de regagner le château de Gomery, siège de la famille en Belgique. En réalisant ce film, je visite ce même château, afin d’y interviewer le petit-fils d’Adrien, le baron Bernard de Gerlache.

L’hivernage en mer de Beaufort, à bord du brise-glace de recherche canadien Amundsen, me donne une bonne idée des conditions météo extrêmes dans le Haut-Arctique canadien. Initialement, je me dis que la banquise doit ressembler à la glace de lac dans le sud du Québec. Grave erreur!  Sa teneur en sel élevée rend la banquise de mer très poreuse. De plus, en perpétuel mouvement sous l’effet conjugué des vents, courants et marées, elle se fait tour à tour souder pour former des hummocks et rompre pour former des nappes d’eau libre. Alors je fais bien attention je mets les pieds. Il est facile de disparaître en mer de Beaufort!

Conçu à l’origine pour des opérations dans le fleuve Saint-Laurent et le golfe, l’Amundsen est un brise-glace de classe fluviale. Le fait de briser la glace renvoit dans l’air des embruns qui gèlent aussitôt, avant de retomber sur la banquise. Ce qui n’a rien d’étonnant, puisque la température de l’air ici est de -44°C.

Les officiers, membres de l’equipage et scientifiques à bord du brise-glace Amundsen jouent une partie de football sur le passage du Nord-Ouest. Nous jouons une partie de hockey-balle également, sur une patinoire avoisinante.

Voici une parhélie en mer de Beaufort, effet optique se produisant lorsque les rayons du soleil passent à travers des crystaux de glace suspendus dans l’air.

Dans une maison privée à Gjoa Haven, au Nunavut, Kathy Keknek et Janet Aglukkaq me font un concert de chants de gorge inuits. Cet art musical traditionnel combine des chants rythmiques et des tonalités gutturales, comme des grognements. Chaque chanson se termine au moment l’une des chanteuses éclate de rire. En effet, c’est tout un défi que de garder son sérieux.

À Gjoa Haven, Paul Ikuallaq et son neveu George Konana me montrent comment bâtir un igloo ou maison de neige. Il s’agit d’une technique inuite pratiquée depuis des millénaires. Les Inuits ont montré à Roald Amundsen comment bâtir une maison de neige – et fort heureusement! Lors de l’expédition au pôle Sud, Amundsen et ses co-équipiers ont dû s’abriter dans des igloos lorsqu’une tempête a renversé leurs tentes. À la fin de cette vidéo, vous allez apercevoir un homme sortir à quatre pattes de l’igloo. C’est bien moi!

Débordant de joie, Paul Ikuallaq interprète l’hymne « Amazing Grace » en inuktitut, à l’église anglicane de Gjoa Haven.

À Gjoa Haven, George Konana mène son traîneau à chiens sur la banquise. La température de l’air ici est de -50°C, l’effet éolien de -68.3°C. Au bout d’une heure, mes caméras finissent par geler, mes doigts aussi. Cette expérience me fait découvrir la grande force des Inuits. J’apprends à respecter la ténacité des chiens esquimaux également.

C’est au parc national Kluane, au Yukon, que je tourne d’autres scènes à traîneau. Au Yukon, mon meneur est Sean Fitzgerald, résident de Haines Junction. Faire du traîneau à chiens peut être dangeureux! Pour bien comprendre ce que je veux dire, regardez cette vidéo jusqu’a la fin!

Au Yukon, je rencontre un skieur excentrique qui avance grâce aux chiens. Ce n’est pas tout à fait de cette manière que Roald Amundsen avait envisagé de réunir les techniques du traîneau et du ski!

Roald Amundsen doit-il être considéré uniquement comme un héros solitaire, un explorateur polaire légendaire? Mais ce serait en faire une abstraction. Ne faut-il pas le considérer aussi comme une personne qui se définissait à travers ses relations avec d’autres personnes? En réalisant ce film, je découvre que lors de l’expédition du Maud en Sibérie, Amundsen a légalement adopté Cakonita, une fillette tchouktche. À mon grand étonnement, j’apprends que Cakonita a par la suite eu une fille, Gloria Corbould. C’est à cheval que je rencontre Gloria dans la Sierra Madre au Mexique.

Amundsen a connu de grandes réussites, mais à plusieurs égards l’expédition du Maud s’est avérée décevante. Au bout de deux ans passés dans la banquise au nord de la Sibérie, Amundsen a décidé de retourner en Norvège, accompagné de Cakonita, laissant ainsi ses scientifiques et co-équipiers à bord du navire polaire. Le Maud a continué à errer dans les flots sans jamais franchir l’océan Arctique, comme initialement prévu. Amundsen a fait faillite, alors que le Maud a été saisi à Seattle pour payer des dettes et vendu à la Compagnie de la Baie d’Hudson, qui a fini par échouer le Maud à Cambridge Bay, Nunavut.

Les explorateurs polaires provenant de pays polaires comme la Norvège et le Canada ont au départ de gros avantages. Ils grandissent conscients du grand froid, ils savent instinctivement comment s’équiper, se protéger dans des conditions extrêmes. Dans cette vidéo, le brise-glace Amundsen ouvre une voie navigable dans le fleuve Saint-Laurent à Québec.